Ma santé mentale est un droit

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Créée en 1990, les Semaines d’Information sur la santé mentale est un événement annuel qui s’adresse au grand public, afin d’ouvrir le débat sur les questions de santé mentale.

Chaque année pendant deux semaines, associations, citoyens et professionnels se mobilisent et organisent des manifestations d’information et de réflexion (ciné-débat, conférence, théâtre, atelier découverte, concert, portes ouvertes etc...) dans toute la France.

Cette année, les Semaines d'Information sur la Santé Mentale (SISM) auront lieu du 09 au 22 octobre 2023 avec pour thématique "À tous les âges de la vie, ma santé mentale est un droit ».

« S’engager en faveur de la santé mentale, c’est investir dans une vie et un avenir meilleur pour tous (...). La santé mentale est un droit. Chacun de nous mérite de s’épanouir ». C’est ce qu’affirme l’Organisation mondiale de la santé dans son dernier rapport sur la santé mentale publié en juin 2022.

Tout comme nous avons une santé physique tout au long de la vie, nous avons également toutes et tous une santé mentale, c’est-à-dire « un état psychologique ou émotionnel à un moment donné » (quels que soient notre âge et notre parcours de vie, que l’on ait un trouble psychique ou pas. La santé mentale n’est donc pas un état figé. Elle évolue en permanence, influencée par des déterminants qui se combinent pour la protéger, la favoriser ou la compromettre.

TOUS CONCERNÉS ET À TOUS LES ÂGES ! 

▶️ L'enfance : La santé mentale des enfants, longtemps ignorée, est désormais reconnue comme essentielle.

En 2021, La Défenseure des droits a souligné l'importance cruciale de la santé mentale des enfants.

En 2022, l'Unicef France a identifié la santé mentale des enfants comme l'un des principaux défis du 3e millénaire. Les difficultés scolaires, les violences physiques ou sexuelles, le harcèlement, la pression et l'échec scolaire ont un impact significatif sur leur santé mentale. Les environnements sociaux défavorables et les incertitudes climatiques, économiques, énergétiques ou géopolitiques peuvent aggraver leur vulnérabilité psychique, en particulier pour les jeunes en situation de précarité.

▶️ Les jeunes : Les jeunes et les jeunes adultes traversent une période de changements physiques, émotionnels et sociaux. Ils sont confrontés à de nombreux questionnements (orientation professionnelle, sexuelle, affective, etc.) et à de nouvelles responsabilités (financières, administratives, parentales, etc.). Cette transition vers l'âge adulte est cruciale pour détecter d'éventuels troubles psychiques et leur offrir un soutien adapté.

▶️ Les séniors : La santé mentale et le bien-être continuent d'être essentiels au cours du vieillissement. "Bien vieillir psychiquement" signifie maintenir la capacité d'adaptation et l'équilibre psychologique jusqu'à la fin de la vie.

En 2022, l'OMS a tiré la sonnette d'alarme sur la maltraitance des personnes âgées, et les Petits frères des pauvres ont signalé une augmentation de la solitude et de l'isolement social chez les personnes âgées. Il est impératif de reconnaître la valeur des personnes âgées et de créer des environnements favorables pour leur permettre de s'épanouir sur le plan mental à toutes les étapes de leur vie, quel que soit leur âge, leur état de santé, leurs conditions de vie et les contextes sociaux, sociétaux et environnementaux qui les entourent.

 

📅 LES ÉVÉNEMENTS

- Du lundi 09 au 22 octobre 2023
Lieu : CLSM CAP EXCELLENCE
Programmation des associations qui développent des actions qui favorisent la santé mentale 

- Lundi 09 octobre 2023
Lancement du concours :  création du logo CReHPsy

- Mardi 10 octobre 2023
Lieu : Ciné-Théâtre du Lamentin
Ciné-débat de 08h à 12h
Autour de la « Santé mentale et les liens intergénérationnels »
Projection du Film « Quand tu seras grand » réalisé par Andréa Bescond et Eric Métayer avec Vincent Macaigne, Aïssa Maïga.

- Jeudi 12 octobre 2023
Lieu : Centre Culturel Rémy Nainsouta
Ti-kozé "La santé mentale des aidants"

- Mercredi 18 octobre 2023
Lieu : GEM de Sainte-Rose
Exposition itinérante de créations artistiques

Lieu : Hôtel Grand Case
Colloque "Le droit à la santé mentale à tous les âges"

- Vendredi 20 octobre 2023
Lieu : Mémorial ACTE
Congrès Caribéen et international sur la santé mentale
Invités : Guadeloupe, Guyane, Martinique, Cuba, Dominique, Haïti, Jamaïque, Porto Rico, République Dominicaine, Saint-Martin et Trinidad et Tobago. 

- Samedi 21 octobre 2023
Lieu : Hôtel Arawak
Soirée de gala et levée de fonds en faveur de la santé mentale 

- Dimanche 22 octobre 2023
Lieu : Esplanade du Port de Basse-Terre
Clotûre des SISM avec un village santé mentale et artisanal

 

L’activité de psychiatrie publique en Guadeloupe pour 2022 : 

L’Établissement Public de santé Mentale (EPSM) de Guadeloupe est chargé depuis 2018 de la prise en charge de toutes les formes de troubles psychiques sur l’ensemble du territoire de la Guadeloupe et assure la gestion de 4 établissements Médico-Sociaux : un Centre de Ressources en Autisme ; un Centre de Soins, d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie Généraliste (CSAP-G) ; deux Centre d’Action Médico- Sociale Précoce (CAMSP) : pour les jeunes enfants en situation de handicap et leurs familles, l’un à Basse- Terre, l’autre à Pointe-à-Pitre.

Les soins à l’EPSM :

Les soins sont assurés par :

  • 6 secteurs de psychiatrie générale, pour la population adulte (secteurs Côte sous le Vent, Côte au Vent, Nord Basse-Terre, Abymes/Marie-Galante, sud Grande-Terre, Nord Grande-Terre).
  • 2 secteurs de psychiatrie infanto-juvénile, pour les enfants dès la naissance et les adolescents (un pour la Basse-Terre, l’autre pour la Grande-terre).
  • 1 pôle intersectoriel comprenant 3 services : l’un dédié à la santé mentale des personnes détenues, un autre pour la pris en charge des urgences et les soins de liaison, le dernier pour les soins intersectoriels et de réhabilitation psychosociale.

 

L'activité :

En 2022, les services de l'EPSM ont été en contact avec 11 462 personnes, ce qui représente une croissance de 3 % par rapport à 2020 et de 12 % depuis 2019.

Le taux de renouvellement de cette file active s'élève à 24 %, en légère diminution par rapport à l'année précédente.

Sur ces 11 462 patients, 2 099 ont été vus une seule fois au cours de l'année, principalement en provenance de la psychiatrie de liaison et des urgences, constituant ainsi 18 % de la file active.

En ce qui concerne la répartition par genre, on compte 6 344 hommes (54 % de la file active) et 5 399 femmes (46 %). En ce qui concerne l'âge, 676 patients ont moins de 10 ans, tandis que 149 ont plus de 80 ans.

La très grande majorité des patients a bénéficié de soins ambulatoires : 98% (11 328) et pour 88% de la file active (10 141patients) ce sont des soins exclusivement ambulatoires.

Ces soins ambulatoires ont été réalisés essentiellement dans les CMP de l’EPSM : 9 458 patients (83% de la file active globale) et 6 3630 actes. Seuls 8 % des patients sont concernés par des visites à domicile. 

Les ateliers thérapeutiques ont accueilli 78 patients pour 1 426 journées (18 jours par patient).

Il est important de noter que le nombre de patients pris en charge exclusivement à temps complet en 2022 a diminué par rapport à 2021.
La durée moyenne d'hospitalisation dans l'année était de 70,7 jours en 2022, légèrement en baisse par rapport à l'année précédente, mais toujours élevée. Cette durée a un impact significatif sur l'occupation des lits, bien que la moyenne nationale en France en 2020 était de 53,1 jours.

L'objectif est de pouvoir hospitaliser les patients au moment opportun dans des conditions satisfaisantes afin de maintenir un parcours de soins fluide, tout en anticipant les crises plutôt que de les subir, ce qui permet de réduire les hospitalisations sous contrainte.

L’activité à Saint-Martin et Saint-Barthélemy (enfants, adolescents, adultes) :

Les données qui suivent sont issues des transmissions du RIMP pour l’année 2022. Il en ressort :

  • Une file active globale de 1028 patients.
  • 102 patients hospitalisés pour 131 séjours et une durée moyenne d’hospitalisation de 35 jours.
  • Les soins sans consentement ont concerné 69 séjours, soit 53% des séjours (et 54% des journées) et les pratiques d’isolement ont été utilisées dans 77% des séjours en soins sans consentement.
  • 1007 patients ont été vus en ambulatoire, soit 98% de la file active.

L'ensemble du programme événementiel est détaillé dans le dossier de presse ci dessous :