Pour prévenir les chutes ; ayez le bon réflexe, continuez de bouger !
LES CHUTES NE SONT PAS UNE FATALITÉ !
Il est possible d’agir, avant ou après la chute, pour réduire les risques et les blessures qui en découlent.
Une priorité : bien vieillir chez soi.
UNE PREMIÈRE CHUTE N’EST JAMAIS BANALE. LA TRAITER C’EST REPRENDRE PIED.
Il n’existe pas de chute « ordinaire » chez les personnes âgées ; une chute constitue toujours un message d’alerte pour consulter un professionnel de santé - même si le sujet est tombé par maladresse et est en capacité de se relever seul.
En cas de chute, quel que soit le degré de gravité, il est nécessaire de :
- consulter son médecin généraliste ou son gériatre
- se renseigner auprès de son CCAS pour s’informer des dispositifs et aides adaptés à sa situation
- consulter la liste des centres sportifs proposant des sessions d’activité physique adaptée sur le site internet CODEP EPGV 971
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MOINS BOUGER : PLUS DE RISQUES DE CHUTER !
Très souvent, par peur de tomber ou retomber, les personnes à risques de chutes restreignent leur mobilité, d’elles-mêmes ou sur conseils de leur entourage.
ATTENTION À NE PAS SUR-PROTÉGER LES PERSONNES À RISQUES !
La personne âgée acquiert l’habitude de s’asseoir longtemps, voire de s’allonger. Au fil du temps, cette immobilité entraîne une fonte musculaire, des difficultés de marche et une spirale de déclin physique. Les compétences sont progressivement perdues, augmentant encore plus la perte de confiance en soi et le risque de chute.
En parallèle, et particulièrement depuis la crise sanitaire du COVID-19, la personne réduit ses contacts sociaux, occasionnant potentiellement des troubles psychologiques et des syndromes dépressifs.
Vivre longtemps, en bonne forme, nécessite de maîtriser les risques : en voulant les minimiser on s’expose au contraire à une perte rapide d’autonomie et de qualité de vie et à de nombreuses pathologies.
Sous des intentions bienveillantes, surprotectrices, les proches et aidants peuvent indirectement isoler et fragiliser les personnes âgées :
- en accélérant la dégradation musculaire par la réduction de l’activité physique,
- en les dépossédant des éléments qui constituent leur quotidien, qui donne sens et corps à leurs vies et leur identité.
FOIRE AUX QUESTIONS
Les chutes représentent la première cause de mortalité accidentelle chez les personnes de plus de 65 ans¹. Une première chute n’est jamais banale : par rapport à un sujet qui n’est jamais tombé, le risque de récidive après une première chute est multiplié par 20 et la mortalité par 4.
- Conséquences traumatiques : séquelles diverses et graves, pouvant aller de fractures du col du fémur à des hématomes sous-duraux, plaies et contusions impactant lourdement la qualité de vie des individus.
- Conséquences d’une immobilisation au sol de plus d’une heure (chute « critique ») : déshydratation, hypothermie, rhabdomyolyse (écrasement du tissu musculaire), insuffisance rénale. Elles prédisent plus significativement un mauvais pronostic que la survenue d’un traumatisme grave. Le risque de décès dans les 6 mois est multiplié par 2.
- Conséquences psychomotrices et psychosociales (particulièrement après une station prolongée au sol) : perte de confiance en soi, dégradation de l’image de soi, sentiment d’insécurité, peur de chuter entraînant une rupture dans le parcours de vie des sujets âgés. Par peur de retomber, les personnes restreignent leur mobilité voire restent cloîtrées chez elles, d’elles-mêmes ou sur conseils de leur entourage, compromettant ainsi leur autonomie, leur qualité de vie et augmentant le risque d’entrée en institution².
Il faut donc changer l’idée que les chutes sans fracture ne sont pas graves pour améliorer la prise en charge de toutes les chutes.
¹C. Ermanel, B. Thélot, E. Jougla, et al. Mortalité par accident de la vie courante en France métropolitaine, 2000–2004 BEH, 37–38 (2007), pp. 318-322
²P. Manckoundia, E.N. Soungui, B. Tavernier-Vidal, et al. Syndrome de désadaptation psychomotrice Geriatr Psychol Neuropsychiatr Vieil, 12 (2014), pp. 94-100
Au-delà des décès, une chute est considérée comme grave si elle entraîne des fractures, plaies nécessitant des points de suture, traumatismes crâniens avec perte de connaissance ou l’incapacité de se relever.
Certains signes doivent attirer l’attention sur le risque de chute :
- Avoir déjà chuté, même par « maladresse »,
- Avoir peur de chuter,
- Présenter des ecchymoses,
- Présenter des troubles de l'équilibre,
- Ne pas réussir à se relever d’une chaise 5 fois de suite,
- Ne pas pouvoir ramasser un objet au sol,
Il est possible d’agir, avant ou après être tombé, pour réduire les risques et les blessures associés.
En cas de chute, quel que soit le degré de gravité, il est nécessaire de :
- consulter son médecin généraliste ou son gériatre,
- se renseigner auprès de son CCAS pour s’informer des dispositifs et aides adaptés à sa situation,
- consulter la liste des centres sportifs proposant des sessions d’activité physique adaptée sur le site internet CODEP EPGV 971 (lien).
Une chute aura moins de conséquences si on arrive à se relever seul. Des exercices existent pour apprendre à se remettre debout après être tombé.
Pour éviter de rechuter, il faut continuer de bouger !
La réduction des activités chez les personnes âgées entraîne paradoxalement une augmentation des chutes en raison de plusieurs facteurs interdépendants. Tout d'abord, l'inactivité physique conduit à une diminution de la force musculaire et de la coordination, deux éléments essentiels pour maintenir l'équilibre.
En restant moins actifs, les personnes âgées perdent également de la souplesse et de l'endurance, ce qui rend leurs mouvements plus hésitants et moins sûrs.
De plus, l'immobilité prolongée peut provoquer des problèmes articulaires et une diminution de la densité osseuse, augmentant ainsi le risque de fractures en cas de chute.
Enfin, la réduction des activités peut entraîner une perte de confiance en soi et en ses capacités physiques, ce qui peut paradoxalement augmenter la peur de tomber et, par un effet psychologique, rendre les chutes plus probables. En somme, le manque d'activité physique affaiblit non seulement le corps, mais aussi l'esprit, contribuant à un cercle vicieux où la peur de tomber conduit à l'inactivité, et l'inactivité à une augmentation du risque de chutes.
30 minutes d’activité physique par jour constituent la meilleure arme antichutes ; son impact sur la réduction des chutes a largement été prouvé, notamment en ;
- Gardant une activité domestique : faire son lit, la vaisselle, repassage, s’habiller, mettre le couvert, débarrasser, …
- Pratiquant chaque jour une activité physique simple : se relever d'une chaise, monter ou descendre un escalier, soulever un poids fixé à la cheville, marcher accroupi, …
- S’exerçant, dans un premier temps en compagnie d’un professionnel de santé ou d’un proche, à se relever du sol pour maintenir une bonne appréhension de son corps et des bons gestes pour se remettre debout,
- Rompant l’isolement et sortir de chez soi ; accompagner un proche faire les courses, aller chez le coiffeur, aller à la plage ou en promenade, être accompagné pour aller déjeuner en famille ou entre amis à l’extérieur de son domicile, etc.
- Participant aux ateliers équilibre organisés près de chez soi ou aux sessions d’activités physiques adaptées organisées par les centres sportifs (liste sur le site internet CODEP EPGV 971 https://codepepgv-guadeloupe-36.webself.net/).
Plus d'informations : 👟 https://www.pourbienvieillir.fr/conseils-au-quotidien-pour-prevenir-les…
Les tests de la vue et de l'ouïe permettent de détecter et de traiter les problèmes qui pourraient augmenter le risque de chute, tels que la difficulté à percevoir les obstacles ou les problèmes d'équilibre liés à l'ouïe.
La sécurisation du domicile comprend notamment la suppression des tapis glissants, le désencombrement des espaces de circulation, l'installation de barres d'appui dans les salles de bains, et l'accès facile aux objets du quotidien.
Un éclairage adéquat, surtout dans les couloirs, escaliers, et à proximité du lit, permet également de mieux voir les obstacles potentiels, réduisant ainsi le risque de trébucher ou de glisser.
En complément, vous pouvez vous équiper de dispositifs de téléassistance.
Pour réaliser un diagnostic et vous faire accompagner, contactez le CCAS de votre commune.
Le chaussage adapté et l'hygiène des pieds sont essentiels pour prévenir les chutes chez les seniors. Des chaussures bien ajustées et à soutien adéquat réduisent le risque de glissade et de trébuchement. En parallèle, une bonne hygiène des pieds prévient les infections et les douleurs, contribuant ainsi à une meilleure stabilité et à une démarche plus sûre.
Une révision régulière des médicaments avec un professionnel de santé peut aider à identifier et ajuster ceux qui pourraient augmenter le risque de chute, en particulier ceux qui affectent la pression artérielle, la glycémie ou la vigilance.
En cas d'antécédent de chute, il est en notamment recommandé de demander une réévaluation des traitements anticoagulants et antiagrégants plaquettaires.
La perte de poids est une alerte sur le risque de chute. Une bonne nutrition, enrichie notamment en protéines, aide à maintenir la force musculaire et l'énergie, contribuant ainsi à réduire le risque de faiblesse et de chute. Une attention particulière doit être portée à l'apport en calcium et en vitamine D pour la santé osseuse.